Plan Eau : des ambitions à la hauteur de l’enjeu
Composé de 53 mesures, le Plan Eau est un plan d’action du gouvernement mis en place pour inciter à la sobriété dans l’usage de l'eau.
Garantir une eau de qualité tout en assurant la préservation des écosystèmes : tels sont, en synthèse, les objectifs du "Plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau" présenté par E. Macron en mars 2023.
Composé de 53 mesures, ce plan d’action insiste notamment sur la sobriété dans l’usage. Il prévoit la réalisation d’une économie d’eau de l’ordre de 10 % d’ici à 2030 et doit permettre d’apporter une réponse efficace aux menaces de sécheresse. Retour sur les principales mesures de ce plan et sur ses objectifs.
Le préalable : un état des lieux de la gestion de l’eau en demi-teinte
Le constat est implacable : notre pays n’est plus épargné par les problèmes liés à la gestion de l’eau. Certaines régions souffrent de pénuries saisonnières, tandis que d’autres sont confrontées à des inondations récurrentes. De plus, la qualité de l’eau est souvent compromise par des polluants (de type agricole, industriel ou urbain).
Face à ces difficultés, le "Plan Eau" se positionne comme une réponse globale et proactive permettant d’assurer une gestion durable de cette ressource vitale qu’est l’eau.
Notre entreprise s’inscrit dans la lignée de ce plan, grâce à ses gammes de filtration d'eau qui vont permettre de garantir une eau pure, sans polluants.
Un « Plan Eau » bâti autour de trois objectifs majeurs
Articulé autour de trois axes, le "Plan Eau" doit favoriser la résilience en renforçant la concertation dans la gestion et les usages de la ressource.
1. Encourager la sobriété des usages
Dans un contexte de raréfaction de la ressource, la gestion de la demande est cruciale. C’est pourquoi le "Plan Eau" met l’accent sur une utilisation plus responsable et durable de l’eau dans tous les secteurs.
Dans le secteur de l’agriculture, des incitations financières seront mises en place pour encourager l’adoption de pratiques d’irrigation économes en eau et de techniques agricoles respectueuses de l’environnement.
Dans le domaine de l’industrie, des incitations fiscales favoriseront l’adoption de technologies de recyclage de l’eau et d’optimisation des processus de production.
Enfin, concernant la consommation des ménages mais aussi celle du secteur de la restauration et du tourisme, des campagnes de sensibilisation seront lancées pour favoriser la réduction du gaspillage d’eau.
2. Améliorer la disponibilité
Réduire les fuites sur le réseau : une priorité.
L’obsolescence de nombreuses infrastructures du réseau d’alimentation engendre de nombreuses fuites. Pour remédier à cette situation, d’importants investissements sont prévus dès 2024, en particulier sur 170 « points noirs » du territoire où les fuites sont très importantes.
Favoriser la réutilisation des eaux non conventionnelles
Les actions et projets visant à permettre la récupération et la réutilisation des eaux dites « non conventionnelles » (eaux usées, eau de pluie) seront encouragés.
Optimiser le stockage
À l’échelle nationale, un plan d’entretien des ouvrages existants (canaux, retenues) sera mis en place. Des investissements seront également consacrés au développement de nouveaux ouvrages.
3. Assurer la qualité de la ressource et préserver les écosystèmes
Éviter les pollutions
Plus de 4 milliards de m3 d’eau douce sont consommés par an en France. De ces 4 milliards, 58 % sont réservés à l’usage agricole… Avec ces chiffres, on comprend mieux pourquoi le « Plan Eau » insiste sur la nécessité de réglementer l’usage des pesticides dans le secteur agricole.
Restaurer le cycle de l’eau et la fonction “filtre” de la nature
Les écosystèmes aquatiques jouent un rôle essentiel dans la régulation du cycle de l’eau, la filtration des polluants et le maintien de la biodiversité. Il est donc primordial de les protéger et de les préserver.
De leur “santé” dépendent en effet le maintien de l’équilibre hydrologique, la régulation des crues et la préservation de la biodiversité.
Parmi les mesures les plus importantes du “Plan Eau” figure donc la création de zones de protection et de réserves naturelles pour les écosystèmes aquatiques sensibles. Pour un maximum d’efficacité, un travail d’identification de ces zones devrait être réalisé par les communautés locales en collaboration avec des experts scientifiques.
Une meilleure protection de ces milieux aquatiques fragiles permettra également de maintenir les services écosystémiques essentiels, tels que la filtration naturelle de l’eau et la recharge des nappes phréatiques.
Renforcer la gouvernance, le moyen d’atteindre ces objectifs ?
La gouvernance est au cœur de ce plan d’action. L’objectif est de promouvoir une gestion de l’eau intégrée et concertée, en impliquant toutes les parties prenantes dans le processus décisionnel. À titre d’exemple, des comités de gestion de l’eau seront ainsi mis en place au niveau local : ces actions permettront notamment de favoriser la coopération entre les acteurs publics, privés et associatifs
Afin d’harmoniser les actions et d’optimiser les synergies, le "Plan Eau" propose également une meilleure coordination entre les politiques sectorielles (agriculture, industrie, environnement). Le plan prévoit d’encourager la transparence et la participation citoyenne, favorisant ainsi une gouvernance ouverte et démocratique.
Une nécessaire adaptation au changement climatique
Avec des périodes de sécheresse et de canicule plus fréquentes et des épisodes pluvieux parfois très intenses, le changement climatique aggrave les défis liés à la gestion de l’eau en France. L’adaptation à la transition climatique fait également partie des éléments clés du “Plan Eau”.
La gestion des ressources en eau devra être repensée pour mieux anticiper les variations climatiques.
Au programme :
- un renforcement des capacités de stockage et de régulation des cours d’eau ;
- le développement des infrastructures de rétention des eaux pluviales ;
- la promotion de solutions innovantes pour la gestion des eaux usées
En mettant l’accent sur la nécessaire préservation des écosystèmes et sur une gestion raisonnée de la demande, ce plan d’action propose une approche globale de la gestion de l’eau.
Sa réussite dépendra de la mise en œuvre concrète des mesures proposées, mais aussi de l’engagement réel de tous les acteurs concernés et de la sensibilisation du public à l’urgence de la préservation des ressources...
Véritable défi collectif, la gestion de l’eau nécessite une mobilisation sans précédent pour tenter de garantir un avenir durable aux futures générations.