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L’eau du robinet : un enjeu de santé publique

Stéphane Hayere

Laver ses légumes à l'eau du robinet danger santé
08/12/2025
S'informer

« En France, l’eau du robinet fait l’objet d’un suivi régulier » : si le message transmis par les autorités se veut rassurant, des problèmes quant à la qualité de l’eau potable existent bel et bien. Risques de contamination d’origine agricole ou industrielle, effets potentiels des polluants émergents… Les E.D.C.H (ou “eaux destinées à la consommation humaine”) distribuées par le réseau ne sont pas exemptes de reproches. Au point même qu’on les soupçonne d’engendrer des problèmes de santé.

Quelles sont les règles qui encadrent la qualité de l’eau distribuée en France ? Comment ont-elles évolué ces dernières années ?

Et surtout, que peut-on faire au quotidien pour s’assurer de consommer une eau de qualité ?

Aqua-Direct vous répond.

Distribuer une eau de qualité : un enjeu majeur de santé publique

Pourquoi la qualité de l’eau est-elle déterminante pour la santé ?

L’eau est indispensable à la fonction vitale. Elle contribue au fonctionnement de tous les organes, à la régulation thermique, au métabolisme cellulaire…

Et nous connaissons tous les recommandations d’usage : pour se maintenir en forme, il faut boire 1 l à 1,5 l/jour au minimum, comme le rappelle l’Assurance Maladie.

Pour préserver la santé de la population, il est donc capital que cet « aliment », consommé régulièrement et en grande quantité, soit d’une qualité irréprochable.

Mais imaginons un instant que ce ne soit pas le cas.

Et que, pour une raison ou une autre, l’eau du robinet se trouve contaminée par des polluants non détectés (ou non encore détectables !). Les consommateurs d’eau du robinet seraient-ils en danger ?

Tout dépend bien sûr de la « nocivité » des substances en question. Mais, avec une consommation d’eau quotidienne, difficile d’écarter les risques liés à l’accumulation des polluants dans l’organisme.

Il semblerait en outre que nous ne soyons pas tous « égaux » face aux risques induits par la consommation d’eau du robinet… Une iniquité liée non seulement à notre âge et notre état de santé, mais aussi, de façon plus étonnante, à l’endroit où nous vivons. En zone rurale, là où les infrastructures de distribution sont parfois vétustes, ou bien à proximité de certains sites industriels, les risques de consommer une eau polluée seraient a priori accrus…

Les risques liés à la consommation d’une eau contaminée

Boire de l’eau est indispensable à notre santé. Mais encore faut-il que cette eau soit de qualité. Car la consommation d’une eau contaminée est au contraire source de nombreux dangers.

Risques liés à des micro-organismes pathogènes

Même en France, les risques microbiologiques liés à l’eau ne sont pas exclus : des bactéries peuvent par exemple se multiplier dans le réseau d’eau potable après une casse de canalisation ou du fait d’un  défaut de traitement.

Quelles sont les conséquences possibles  ? Essentiellement des maladies infectieuses (gastro-entérites, hépatites virales). À noter : chez les personnes les plus fragiles (jeunes enfants, personnes immunodéprimées), des cas de légionellose peuvent aussi survenir.

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Eau du robinet : l’action des pouvoirs publics en question

Les dangers des substances chimiques

Plus insidieux, les polluants chimiques produisent des effets qui se manifestent à long terme… Et pour compliquer encore les choses, les contaminants chimiques peuvent être d’origines très variées.

  • Les métaux lourds : lorsque des nappes phréatiques sont polluées (par des rejets industriels, des activités minières ou des effluents agricoles), des substances telles que le plomb, l’arsenic, le nickel ou le cadmium peuvent ensuite se retrouver dans l’eau du robinet. Or ces substances sont toxiques pour l’organisme… Et même à faible dose, elles peuvent engendrer de lourdes pathologies (problèmes rénaux, troubles neurologiques…).
  • Les nitrates : provenant du ruissellement des engrais azotés vers les nappes phréatiques, ils sont très présents dans les zones d’agriculture intensive. Risque majeur : dans l’organisme, ces contaminants peuvent causer une intoxication à la méthémoglobinémie, et provoquer une asphyxie, notamment chez les nourrissons.
  • Les pesticides : essentiellement issus des traitements phytosanitaires et de certaines activités industrielles, les pesticides et métabolites pourraient eux aussi être à l’origine de graves pathologies (perturbation endocrinienne, cancers, troubles du système nerveux…)
  • Les sous-produits de désinfection : pour assainir l’eau du réseau, on utilise le chlore. Malheureusement, cette technique n’est pas sans risque pour la santé, car la désinfection au chlore peut générer des sous-produits nocifs, comme les trihalométhanes…
  • Les polluants éternels (PFAS) : leur persistance — dans l’environnement et dans l’organisme humain — et leur potentielle nocivité inquiètent de plus en plus… Certes, leurs effets à long terme (cancers, problèmes immunitaires, troubles de la reproduction) ne sont pas encore avérés, mais tout de même fortement soupçonnés. Au point même que l’ANSES recommande une « surveillance pérenne » pour les PFAS les plus préoccupants…

Les dangers de « l’effet cocktail »

Lorsque plusieurs polluants coexistent, leur toxicité peut se renforcer mutuellement. Ce phénomène, appelé effet cocktail, est aujourd’hui au cœur des préoccupations sanitaires.

Qualité de l’eau en France : ce que disent les chiffres

Si l’on en croit les données du Ministère de la Santé (1), l’eau du robinet reste globalement sûre. En 2023 par exemple, 98,4 % de la population a été alimentée par une eau conforme aux critères microbiologiques (comprendre l’absence d’Escherichia coli et d’entérocoques dans l’échantillon analysé).

Le Service Public d’Information sur l’Eau annonce pour sa part que 99,5 % des Français ont bénéficié en 2023 d’une eau respectant la limite réglementaire en nitrates (≤ 50 mg/L)

Concernant les pesticides et métabolites, en revanche, les chiffres sont moins bons. Les données les plus récentes indiquent que seuls 74,7 % de la population ont pu être alimentés en continu, tout au long de l’année, par une eau « conforme ».

Pour ce qui est des PFAS, la plus grande difficulté vient du fait que leur niveau de présence dans l’eau n’est réellement surveillé que depuis peu… À ce jour, seules quelques communes ont réalisé les contrôles visant à vérifier la conformité avec la directive européenne de 2020. Et pour certaines d’entre elles, notamment dans les Ardennes, le résultat des analyses a de quoi inquiéter…

En somme : sans être catastrophique, la qualité de l’eau en France est loin d’être « idéale ». Des points noirs demeurent, qui pourraient logiquement obliger à reconsidérer la notion même de « sécurité sanitaire de l’eau potable ».

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L’eau distribuée en France fait l’objet de nombreux contrôles. Pourtant, les problèmes liés par exemple aux « polluants éternels » montrent clairement les limites du système en place. Au point d’obliger les autorités sanitaires à revoir leur stratégie… Heureusement, pour renforcer la prévention des risques, des évolutions réglementaires et techniques sont en cours.

Une réglementation qui bouge sous l’impulsion de l’Europe

Avec la Directive 2020/2184 du 16 décembre 2020, l’Union Européenne a souhaité modifier en profondeur le cadre régissant les normes de potabilité de l’eau.

Transposée en droit français en 2022, cette directive introduit des paramètres réglementaires plus stricts pour les PFAS, mais aussi pour les microcystines (ou « cyanobactéries »), le bisphénol A (perturbateur endocrinien) et de nouveaux métabolites de pesticides.

À noter : ce texte aura aussi eu un effet positif sur la méthodologie de recherche. Désormais, on ne se focalise plus sur la conformité de l’eau en sortie de robinet. Au contraire, on pense « prévention », et on réalise des opérations de contrôle tout au long de la « chaîne de production » : captage, traitement, stockage, distribution…

C’est aussi dans ce but que vont être mis en place des Plans de Gestion de la Sécurité Sanitaire de l’Eau (PGSSE), obligatoires d’ici 2029 pour l’ensemble des collectivités.

Contrôle sanitaire de l’eau : des disparités territoriales bien visibles

La surveillance sanitaire de l’eau potable en France dépend essentiellement des Agences régionales de Santé (ARS). Leur mission couvre la réalisation des analyses, l’inspection des installations et la publication des résultats accessibles au public.

Le Ministère de la Santé indique que « plus de 18 millions d’analyses » (2) sont réalisées chaque année dans le cadre de la surveillance sanitaire régulière des eaux destinées à la consommation humaine.

Mais les données récentes montrent de sérieuses inégalités selon les territoires. Et plusieurs ARS relèvent des situations plus « tendues » dans certaines zones (notamment pour ce qui est des nitrates et des pesticides là où la pression agricole est forte…).

Par ailleurs, les équipements de traitement peuvent présenter des niveaux de performance très différents d’une région à l’autre… On peut donc en conclure que tous les consommateurs ne bénéficient donc pas des mêmes « garanties sanitaires » pour l’eau du robinet en France.

Qualité de l’eau potable : le rôle du consommateur

Même si, en France, la qualité de l’eau du robinet est déjà « surveillée » par les autorités, chacun d’entre nous peut aussi agir à son propre niveau. S’informer, adopter des pratiques de consommation responsables sont autant de leviers qui permettent de réduire les risques sanitaires.

Connaître la qualité de l’eau de sa commune

Les analyses réalisées par les ARS sont accessibles en ligne. Chaque consommateur peut donc se renseigner quant à la qualité microbiologique, chimique et radiologique de l’eau distribuée dans sa commune.

Pour des informations encore plus précises, on peut désormais utiliser la carte interactive du site « Dansmoneau ». Elle permet de visualiser les relevés locaux réalisés pour les pesticides, les nitrates, le chlorure de vinyle monomère (CVM), le perchlorate ou certains PFAS…

Agir au quotidien, pour une consommation plus sûre

Quelques gestes simples suffisent parfois à éviter des déboires sanitaires :

  • veiller à l’entretien des canalisations chez soi (parce qu’une canalisation percée, c’est le meilleur moyen pour favoriser la prolifération de bactéries) ;
  • purger l’eau un court moment après une longue période sans utilisation (départ en vacances) ;
  • toujours pour limiter la prolifération des bactéries, préférer pour l’eau les contenants en verre ou en inox aux contenants en plastique, et conserver carafes et/ou gourdes au frais ;
  • adapter sa consommation selon les recommandations (l’eau en bouteilles, on n’est pas vraiment pour… mais on sait bien que ça peut être utile en cas d’alerte sanitaire !).

S’équiper de dispositifs permettant d’améliorer la qualité de l’eau

Carafes à charbon actif (pour limiter certains métaux et résidus chimiques), dispositif de filtration sous évier ou sur robinet, ou encore systèmes d’osmose inverse quand le niveau de contamination requiert une filtration poussée : les consommateurs peuvent aussi recourir à des systèmes de filtration adaptés lorsque la qualité locale de l’eau le justifie.

Participer à la vigilance citoyenne

Chaque citoyen peut aussi contribuer à la surveillance de la qualité de l’eau par diverses actions :

  • Alerter la mairie ou l’ARS locale en cas d’anomalie constatée sur l’eau du robinet (goût, odeur, turbidité ou dépôts inhabituels…)
  • Participer à l’information locale, constituer des associations de consommateurs
  • Exiger plus de transparence lors des contrôles, en demandant la publication des bulletins d’analyse dans les lieux publics (mairie…).
Diaporama Aqua Filtres sous évier

Zoom sur le purificateur d’eau

Pour avoir la garantie d’une eau de qualité optimale chez soi, tous les jours, il existe une solution : les purificateurs d’eau. Plus robustes et complets qu’une simple carafe filtrante, ils permettent d’éliminer la plupart des substances nocives de l’eau du robinet.

Le principe est plutôt simple : l’eau traverse une suite de « barrières » qui retiennent chacune une partie des éléments contaminants. Selon les modèles, le nombre de cartouches filtrantes peut. Mais a minima, un purificateur d’eau comprend un premier filtre, mécanique, qui retient les plus grosses particules, et une cartouche de charbon actif pour emprisonner résidus chlorés et nitrates.

Le procédé de filtration peut, si besoin, être complété d’une membrane de microfiltration ou d’ultrafiltration, selon les spécificités de l’eau et du problème à traiter.

Alors, bien sûr, l’installation d’un purificateur d’eau a un coût. Mais n’oublions pas qu’un système de filtration d’eau permet d’éviter la consommation d’eau en bouteille… L’avantage est donc triple :

  • pour votre santé tout d’abord, puisqu’avec une eau purifiée, vous serez moins exposés à des substances nocives ; 
  • pour l’environnement ensuite, puisque votre consommation d’eau n’engendrera pas de production de déchets plastiques   ;
  • pour votre porte-monnaie enfin, puisque vous n’aurez pas à acheter d’eau en bouteilles.

Pour conclure

Longtemps, on a pensé que l’eau du robinet en France était parfaitement saine.

Pourtant, beaucoup d’éléments nous montrent que la route est encore longue pour garantir à tous une eau de qualité irréprochable.

D’ici là, chacun peut déjà agir à son propre niveau, en commençant par purifier son eau, chez soi.

Vous souhaitez des informations sur nos solutions de filtration domestique ? Nos équipes seront heureuses de vous renseigner au mieux.

 

Sources : 

(1) : Ministère de la Santé : La qualité de l’eau du robinet en France - Synthèse 2023 

(2) : Le contrôle de la qualité de l’eau du robinet - sante.gouv.fr

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